Interview de M. Grégory Moscato, Professeur à l’International University of Monaco

interview-moscatoLa Place financière se développera d’autant plus qu’il y aura, à Monaco, les compétences nécessaires.

Dr. Grégory Moscato, Professeur à l’International University of Monaco, Directeur du Master of Science in Finance.

Pouvez-nous nous décrire le Master of Science in Finance de l’IUM ?

Il s’agit d’une formation BAC +5 en 16 mois et 530 h de cours. C’est très intense. Les 10 premiers mois sont consacrés aux cours à l’Université, les 6 derniers, les étudiants sont en stage au sein de l’industrie financière, où ils rédigent un mémoire présenté ensuite devant un jury. Cette formation existe depuis 2005, mais elle a évolué et nous proposons actuellement, au sein du Master, deux orientations : une orientation « International Wealth Management and Private Banking» et une orientation « Hedge Funds and Private Equity ». Néanmoins, les étudiants passent tous par un tronc commun, car quelle que soit leur future orientation, ils doivent maîtriser un large éventail de connaissances et de techniques fondamentales en finance. A la fin du premier trimestre, il y a une bonne identification de leurs forces, de leurs intérêts, et le directeur du programme, en coordination avec le conseil aux Carrières,  valide (ou non)  leurs choix initiaux en matière d’orientation.

Quel est le profil des élèves ?

Avant tout, très travailleurs : 530 heures de cours sur 10 mois, plus le travail préparatoire, les devoirs, révisions, projets et présentations, cela peut représenter 50 à 80 heures par semaine. Ce sont de jeunes diplômés qui ont terminé leur licence, dont certains (50%) ont déjà une formation poussée en finance. Nous avons également des professionnels de la finance en activité, qui souhaitent  renforcer leur niveau technique ou réorienter leur carrière vers des secteurs spécifiques. Ils sont de toutes nationalités et de tous continents ; l’Europe, les pays nordiques et l’Europe de l’Est sont bien représentés, ainsi que l’Amérique du Sud, les USA et le Canada, l’Afrique, le Moyen Orient et même l’Asie (notamment l’Inde).

Et celui des professeurs ?

Les professeurs permanents, représentant les deux tiers de l’équipe académique, sont tous docteurs en finance, économie, mathématiques. Nous faisons aussi appel à des professionnels experts dans leur domaine, et avec une capacité pédagogique réelle.
Nos élèves sont exposés aux meilleures pratiques actuelles. L’enseignement se tourne résolument vers les besoins de l’industrie financière. Les enseignants dialoguent avec leurs homologues, ainsi que des professionnels, installés en Europe continentale, en Angleterre, en Italie et aux USA. Cela induit une évolution permanente de notre programme.

Les élèves s’insèrent-ils facilement dans le marché du travail ?

Nos taux de placement sont en effet très élevés. Nous nous posons sans cesse la question : « Qu’attend l’industrie financière de jeunes professionnels ? ». Notre but n’est pas de « sortir » des promotions pléthoriques, mais des élèves d’excellent niveau. La proportion de jeunes diplômés engagés sur Monaco est assez importante, parmi ceux qui disposent, bien sûr, d’un visa européen. L’orientation « Private Banking » est très appréciée. Nous avons régulièrement des étudiants qui vont travailler pour des Hedge Funds, des fonds de pensions, ou se tournent vers le trading d’actifs financiers et physiques. Pour ces brokers spécialisés, la Principauté reste aussi une place de choix. Les étudiants qui souhaitent travailler en Private Equity vont plutôt à la City de Londres ou en Allemagne. Mais nous travaillons de plus en plus avec la MVCA (Monaco Venture Capital Association), l’AMAF, l’AMCO et Monaco for Finance… car la place financière de Monaco se développera d’autant mieux qu’elle aura, sur place, les compétences nécessaires.