Interview de M. Xavier Mendiboure, Chargé de mission « Systèmes et moyens de paiement », au CFONB

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Rencontre avec Xavier Mendiboure, Chargé de mission « Systèmes et moyens de paiement », au Comité Français d’Organisation et de Normalisation Bancaires (CFONB).

Vous collaborez, au sein de l’AMAF, (Association Monégasque des Activités Financières) à un groupe de travail concernant les moyens de paiement…

Absolument. Ma rencontre avec l’AMAF date de 2010, au sein du CFONB, auquel l’AMAF a adhéré. Nous tenons, de façon très régulière, des réunions en alternance en Principauté et à Paris, lors  du groupe de travail « Moyens de paiement » plénier de l’AMAF, à Monaco, et  la veille ou le jour du Comité National SEPA français à Paris,

Les sujets de ces réunions sont nombreux…

En effet. Ces réunions sont l’occasion de balayer des sujets d’actualité sur les moyens de paiement, dont le SEPA (Single Euro Payments Area). Ce dernier étant, je le rappelle, un projet d’envergure européenne, qui permet, en créant une gamme unique de moyen de paiement, d’effectuer de manière uniforme tous les paiements en euros, qu’il s’agisse d’opérations nationales ou transfrontalières. Mais nous débattons aussi de beaucoup d’actualités, règlementaires ou normatives, concernant les différents moyens de paiement.

Pouvez-vous citer quelques sujets précis ?

Les systèmes et moyens de paiement constituent une activité importante, mais peu mise en lumière. La sécurité des moyens de paiement est fondamentale car l’utilisation d’un moyen de paiement est strictement basée sur la confiance accordée par ses utilisateurs. Derrière ce principe fondateur, les banques travaillent étroitement entre elles et avec la Banque de France notamment, à établir des standards et des normes sur un éventail très large de sujets comme les reporting demandés par la Banque de France,  l’utilisation des chèques, la filière « espèces », les référentiels BIC et IBAN pour les échanges des moyens de paiement, la fraude,  la lutte anti-blanchiment et cette énumération est loin d’être exhaustive.

Le 1er février 2014, les entreprises monégasques devront avoir pris en compte l’impact de la migration au système SEPA.

Effectivement, c’est la raison pour laquelle nous rentrons, depuis le début 2013, dans une phase beaucoup plus opérationnelle. Nous avons de nombreuses discussions sur la façon d’effectuer les différents échanges entre banques. C’est un domaine de spécialistes.

Quel est votre regard sur l'évolution et l'activité, en Principauté, du groupe de travail concernant les moyens de paiement ?

Ce groupe de travail fait preuve d’un très fort intérêt, d’une très forte acuité. Les échanges sont précis, les dossiers parfaitement maîtrisés. Les collaborateurs des banques font preuve d’une grande expertise, et d’un véritable souci du client pour que la mise en place du système SEPA, par exemple, ne soit pas un problème : tous les aspects du projet sont envisagés, afin que les entreprises puissent envoyer un virement, qu’elles puissent optimiser le paiement de leurs salariés. Le groupe monégasque est même en avance sur certains sujets. L’information circule bien. Un exemple : la mise en place du Système SEPA chez un gros émetteur : les parkings de Monaco.

Le niveau d’activité du groupe s’apparente complètement au type d’activité entre les autres groupes du CFONB.Il est très appréciable pour nous de constater combien les monégasques connaissent leurs sujets. Quand l’expertise est élevée, il y a un véritable partage, des débats, de l’analyse. Les échanges sont réels, et l’apport mutuel. C’est très agréable.