Organisation de l'état monégasque

La Principauté de Monaco est un État Souverain et indépendant dans le cadre des principes généraux du droit international et des conventions particulières avec la France.
Le territoire de la Principauté est inaliénable.
La Constitution* du 17 décembre 1962 définit la nature du Gouvernement de la Principauté comme une Monarchie Héréditaire et Constitutionnelle.
* “ Constitution du 17 décembre 1962 et Textes Organiques”, éditée par le Conseil National, révisée par la loi 1249 du 2 avril 2002.


L’organisation politique et administrative

Le Prince est le Chef de l’État Le Prince exerce Son autorité souveraine en conformité avec les dispositions de la Constitution et des lois. Il représente la Principauté dans ses rapports avec les puissances étrangères. La révision totale ou partielle de la Constitution est subordonnée au commun accord du Prince et du Conseil National.

Le pouvoir législatif est partagé entre le Chef de l’État qui a l’initiative des lois et le Conseil National qui les vote.

Le pouvoir exécutif relève de la haute autorité du Prince, le Gouvernement étant exercé par un Ministre d’État qui Le représente, lui-même assisté d’un Conseil de Gouvernement. Le Ministre d’État et les Conseillers de Gouvernement sont responsables devant le Prince de l’administration de la Principauté.

Le pouvoir judiciaire appartient au Prince. La Constitution précise qu’Il en délègue l’exercice aux cours et tribunaux, lesquels rendent la justice en Son nom.

Le Gouvernement monégasque

La Principauté est un État de Droit, attaché au respect des libertés et des droits fondamentaux.

Le pouvoir exécutif est exercé, sous la Haute Autorité du Prince, par un Ministre d’État, assisté d’un Conseil de Gouvernement composé de cinq membres nommés par le Prince.

Les attributions gouvernementales

La préparation des projets de loi
Bien que l’initiative législative appartienne au Prince, c’est le Conseil de Gouvernement qui a pour mission de présenter au Prince, sous la signature du Ministre d’État, les projets de loi.

Le pouvoir réglementaire
Ayant pour mission d’assurer l’exécution des lois, le fonctionnement des services publics, le Gouvernement dispose, à cet effet, du pouvoir réglementaire. Comme la loi, le pouvoir réglementaire consiste à statuer par mesures générales.

Deux sortes d’actes à caractère réglementaire doivent être distingués :

Assemblées élues

Assemblées constituées


L’organisation législative

Le pouvoir législatif et budgétaire est exercé conjointement par le Prince et par le Conseil National. Le Prince a l’initiative des lois. Le Conseil de Gouvernement prépare, en Son nom, les projets de lois.
Le Conseil National vote les lois et le budget national.
Le Prince, seul, promulgue les lois qui sont ensuite publiées au “Journal de Monaco” pour être opposables aux tiers.


L’organisation judiciaire

Si le Pouvoir Judiciaire appartient au Prince, le Souverain en délègue le plein exercice aux Cours et Tribunaux, qui rendent la justice en Son nom mais en toute indépendance.

L’organisation judiciaire relève de la Direction des Services Judiciaires
Directeur : S.E.M. Philippe Narmino
Palais de Justice - 5, rue Colonel-Bellando-de-Castro
Tél. 98 98 88 11.
Secrétaire Générale : Mme Martine Provence

En matière criminelle

Des juridictions spécialisées

Quelques juridictions sont spécialisées dans le règlement de certains conflits (famille, travail, loyers, baux commerciaux, expropriation).


L’organisation économique

En Principauté, l'Organisation Économique est définie par le Département des Finances et de l'Économie. Le Département traite de toutes les questions financières et économiques relatives aux opérations menées par l'État. Le Département des Finances et de l'Économie possède un champ d'action très étendu, toute question à traduction budgétaire lui étant soumise. Une grande variété de services lui sont rattachés pour lesquels il assure le pilotage des actions.

Il est en charge de conduire les politiques publiques ayant trait aux domaines suivants :

Groupements jouant un rôle économique et social :


L’organisation sociale

Elle est régie par le Département des Affaires Sociales et de la Santé, dont dépendent :

Les rapports sociaux

Les rapports collectifs entre employeurs et salariés sont régis par des accords appelés les “Conventions Collectives”. Dans les entreprises de plus de dix salariés, le personnel est représenté par des délégués du personnel.
Dans les entreprises de plus de quarante salariés, les intérêts du personnel peuvent aussi être défendus par des délégués syndicaux.

Les Conflits du Travail, individuels, relèvent du :
Tribunal du Travail,
19, avenue des Castelans, Entrée C
Tél. 98 98 88 23.

En matière de conflits collectifs du travail, les partenaires sociaux sont soumis, en cas de non-conciliation, à une procédure d’arbitrage obligatoire, sous le contrôle (cassation) d’une Cour Supérieure d’Arbitrage. Cette procédure a permis de résoudre, sans recours à la grève, nombre de litiges depuis son instauration en 1948.

Les organismes sociaux

La législation monégasque organise de manière très complète la protection sociale des salariés : assurances maladie, maternité, invalidité, décès et prestations familiales d’une part ; régime général de retraite d’autre part.
Les salariés bénéficient également des régimes français de retraite complémentaire et d’assurance chômage. Au total, les charges patronales sont de l’ordre de 30 % du montant des salaires. Les salariés supportent, de leur côté, une cotisation pour la retraite principale d’environ 6,15 %. Les travailleurs indépendants bénéficient également d’un régime d’assurance maladie et maternité et d’un régime de retraite.

Caisses Sociales Monégasques

Montant des principales prestations maladie :

Allocations familiales : elles sont versées dès le premier enfant. Montant mensuel pour chaque enfant (au 1er janvier 2012) :

Affiliation de l’employeur

Toutes les personnes physiques ou morales autorisées à exercer une activité professionnelle en Principauté et employant du personnel salarié dans le cadre de cette activité doivent s’affilier à la CCSS ou à la CAR., à la CAMTI ou à la CARTI. L’affiliation doit intervenir lorsque l’autorisation d’exercice d’une activité professionnelle en Principauté a été délivrée, et dans les trois jours qui suivent la date d’effet de la première embauche. La Direction du Travail est l’interlocuteur unique en ce domaine. Elle délivre les imprimés nécessaires à la constitution du dossier.