Le crédit immobilier comme porte d’entrée

Le crédit immobilier à Monaco ? Clientèle et biens obligent, il présente évidemment des caractéristiques bien particulières.

L’explosion de la bulle immobilière américaine comme conséquence de la crise économique et financière ? La Principauté n’entre pas dans ce schéma. En matière de crédit immobilier, les demandes de clients sont issues de quatre marchés - la Côte d’Azur, les Alpes françaises (Megève et Courchevel 1850), les beaux arrondissements parisiens et le Super Prime Londonien – pour des biens de type résidentiel, d’une valeur minimale de cinq millions d’euros. Les crises récentes auraient peu impacté ce marché. Dans certaines zones, le prix de certaines propriétés aurait même grimpé.

Une logique d’optimisation patrimoniale

Côté acheteurs, ce marché de grand standing serait porté par une demande internationale et des acquéreurs qui n’ont pas forcément besoin de combler un déficit en fonds propres . Le crédit immobilier demeure, dans une majorité des cas, l’opération qui permet à une banque d’entrer en contact avec un prospect. Sur ce type de marché, il s’opère souvent sur des durées relativement courtes, 5 à 7 ans en moyenne. En fonction de chaque client, la banque travaille à la définition d’une offre sur-mesure, comprenant une structuration en matière de taux et de durée adaptée à la situation de chacun. Une fois en accord avec son nouveau client, l’établissement financier met à sa disposition son bilan en vue de prendre en charge la gestion de tout ou partie de son patrimoine, dans une logique de gestion Actif / Passif plus globalisée. Plutôt qu’un apport de fonds propres immobilisé dans l’acquisition et nécessaire à l’octroi du prêt, la somme que le client amène en garantie du crédit est considérée comme un dépôt. Il s’agit de s’adapter aux besoins spécifiques du client dans une logique d’optimisation patrimoniale : les clients privilégient aujourd’hui une gestion prudentielle de leurs actifs. Dans un autre registre, on constate aussi une crainte des investisseurs étrangers quant à l’impact fiscal d’une acquisition immobilière en France. Plus que la fiscalité elle-même, c’est cette impression de brouillard liée à son instabilité actuelle qui peut les inquiéter . Le niveau actuel des taux d’intérêt immobiliers permet aux emprunteurs de bénéficier d’un effet de levier indéniable. Depuis quelques mois, on note un regain d’intérêt sur des propriétés de prestige, toujours considérées comme une valeur refuge par les acquéreurs les plus fortunés.