Associée du cabinet de conseil juridique et fiscal Artieri & Rohmer,engagée, dynamique : Hanna Derrien, 34 ans, préside depuis janvier 2025 la Jeune Chambre Économique de Monaco (JCEM). Forte de son expérience au sein du mouvement, elle revient sur son engagement, les initiatives portées sous sa présidence et les perspectives pour l’entrepreneuriat à Monaco.
Je suis originaire de Bretagne, où j’ai grandi, avant de poursuivre mes études de droit à Paris II. Avocate au Barreau de Paris, je vis et travaille désormais à Monaco depuis cinq ans. J’ai rejoint la JCEM en 2021, d’abord pour rencontrer des jeunes actifs partageant mes valeurs. Très rapidement, je me suis impliquée : membre, puis cheffe de projet, j’ai ensuite rejoint le conseil d’administration à différents postes, jusqu’à devenir présidente en 2025.
Mon engagement repose sur une volonté de contribuer à l’attractivité économique de Monaco et à l’éveil des vocations entrepreneuriales. La JCEM m’a offert un espace pour développer des compétences humaines et professionnelles, tout en rencontrant des personnalités inspirantes. C’est aussi une aventure humaine : certaines personnes rencontrées à la JCEM sont aujourd’hui devenus des amis.
Je me suis notamment investie dans la transformation de la soirée des Trophées de la JCEM, pour en faire un rendez-vous plus professionnel et inspirant. Nous avons introduit des conférenciers de renom comme Catherine Barba (CG Group) ou Antoine Bahri (Carlo). Ce type d’événement permet de valoriser l’entrepreneuriat, de stimuler les vocations, et de renforcer notre visibilité auprès des institutions monégasques.
Mon mandat s’inscrit dans un programme triennal lancé en 2024. J’ai souhaité poursuivre les actions engagées, tout en apportant des ajustements : dynamisation de certaines commissions, renforcement de la formation interne, travail sur l’appartenance des membres à la JCEM et sensibilisation à la Jeune Chambre Internationale (JCI). Nous avons reçu le président mondial de la JCI en avril, un moment fort pour nos membres.
L’accès aux incubateurs est légitimement sélectif : Monaco Boost est réservé aux Monégasques ou conjoints de Monégasques, tandis que MonacoTech fonctionne sur appel à projets. Cela laisse certains entrepreneurs sans structure d’accompagnement. Nous en avons conscience, et c’est pourquoi le concours de création d’entreprise que nous organisons depuis plus de 30 ans propose aussi des lots très concrets : locaux, accompagnement comptable, communication, téléphonie, etc. — autant de frais en moins la première année.
Il est prometteur, mais encore en phase de structuration. Les projets dans le domaine de la finance ou de la fintech, par exemple, restent rares. Mais les événements comme le Start-up Meeting permettent de créer des ponts. Ce salon, que nous organisons le 23 octobre à la Fnac, rassemble seize start-up. L’objectif est de les rendre visibles, de favoriser les synergies et de faire découvrir au public la richesse de l’entrepreneuriat local.
Outre le Start-up Meeting, nous organisons le 29 novembre la deuxième édition de Monaco Inspire au Méridien. Trois intervenants inspirants y partageront leur parcours : Pierre Frolla, la société Banana Moon, et un invité international Kelly Massol . Le fil rouge ? Comment passer à l’étape supérieure. C’est une journée que nous voulons accessible, utile, et enrichissante pour tous.
La JCEM est une formidable plateforme pour celles et ceux qui souhaitent s’impliquer dans le tissu économique monégasque. Rejoindre le mouvement, c’est se donner la chance d’agir concrètement, de se former, et de faire bouger les lignes.