L’identification à distance

2018 10 22 identification

La vérification de l’identité d’un client, pour les établissements bancaires et les sociétés financières, est une démarche incontournable au niveau de l’entrée en relation.

Cette étape entre dans le processus appelé Know Your Customer, visant à répondre aux exigences réglementaires, notamment en matière de Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et Financement du Terrorisme, et à réduire le risque de fraude découlant d’une usurpation d’identité.

Afin de remplir son obligation de vérification de l’identité, le prestataire financier réclame au client, entre autres, une copie de sa pièce d’identité. Cette démarche nécessite la présence physique du client, corroborant, par là même, l’existence de ce dernier.

Aujourd’hui, l’utilisation des nouvelles technologies permet de révolutionner le procédé actuel en passant à l’ère du numérique. En effet, ouvrir une relation-client à distance est techniquement possible. L’identification en ligne fonctionne grâce au contact vidéo.

Concrètement, un opérateur pose plusieurs questions afin de s’assurer que la personne est bien présente et qu’il ne s’agit pas d’un quelconque enregistrement. Ensuite, on présente son document d’identité à la caméra.

Ce procédé est possible car la qualité d’une conversation vidéo est considérée comme équivalente à un échange en personne. De plus, la conversation est archivée et l’application d’algorithmes permet de vérifier la présence des éléments de sécurité et comparer la photo du document avec le visage du client.
Tout ce processus étant encadré par des procédures strictes, en termes de conservation de données, de sécurité et de formation du Personnel habilité à utiliser cet outil.

La FINMA, l’Autorité de Contrôle Suisse, permet aux banques d’ouvrir une relation-client à distance par l’intermédiaire de la caméra vidéo d’un Smartphone ou d’un ordinateur. D’autres régulateurs européens ont également déjà reconnu ce procédé, comme l’Allemagne et l’Autriche.

La France devrait compléter la transposition de la 4ème directive par la publication d’un décret relatif à l’acceptation des schémas d’identification électronique conformes à la norme eIDAS.

En Principauté, le projet de révision de la Loi sur la Lutte contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme et la Corruption, visant à adopter des mesures équivalentes à la 4ème directive européenne, prévoit que les établissements assujettis procèdent à une vigilance renforcée dans le cadre d’une entrée en relation ou lorsqu’ils effectuent une transaction avec un client, qui n’est pas physiquement présent, aux fins de l’identification, notamment dans le cadre de l’utilisation des nouvelles technologies.

Aujourd’hui, des sociétés spécialisées proposent des applications présentant de multiples options d’intégration aux environnements informatiques, tout en répondant aux exigences des régulateurs, comme la Finma en Suisse, la BaFin en Allemagne ou la FMA en Autriche.

Dans un contexte d’accélération des mutations, le secteur de la banque, incluant les régulateurs, s’adapte aux moyens de moderniser et de sécuriser les processus d’identification et de vérification d’identité.