Finance islamique : premiers pas vers de nouvelles opportunités

2012-06-finance-islamique

Le secteur de la Finance Islamique a connu une croissance de 15 % par an au cours de ces 10 dernières années pour atteindre des encours en 2010 évalués à 1 000 milliards de dollars. Le marché potentiel de ce secteur est estimé par le cabinet Standard & Poors à 2 900 milliards de dollars. Le cadre juridique et fiscal français pourrait constituer une opportunité de réflexion pour la place financière Monégasque.

Née dans les années 1970, la finance islamique est en accord avec le droit et la jurisprudence musulmane (Chari’a). Elle repose sur les principes suivants : prohibition de l’intérêt (Riba), interdiction de la spéculation (Gharar), interdiction de l’incertitude (Maysir), interdiction d’investir dans des actifs dits “illicites”, armement, jeux de hasard, alcool, etc. (Haram), partage des profits et des pertes et existence d’un actif sous-jacent pour toutes opérations financières.

Les attentes de cette clientèle

Les HNWI de confession musulmane souhaitent de plus en plus structurer leurs patrimoines en respectant la loi coranique. Les principaux types de produits d’investissements demandés sont les obligations islamiques (Sukuk), les actions cotées sur le Dow Jones Islamic Market Index (DJIM Index), la mutualisation des risques (Takaful), les produits structurés Chari’a Compliant et les fonds Islamiques.

Les financements Chari’a Compliant

Les techniques de financement islamique sont différentes du modèle traditionnel du prêt (créancier/emprunteur), elles reposent sur une relation de partenariat (partage des risques et des profits). Les contrats de financement les plus utilisés pour les particuliers sont les contrats de location ou de crédit-bail (Ijara) et les contrats d’achat-revente ou vente à tempérament (Mourabaha).

La Finance Islamique est une industrie jeune et dynamique qui connaît un très fort engouement par son modèle financier novateur. Le Royaume-Uni a d’ores et déjà adapté son cadre réglementaire pour favoriser ce type d’investissements. La France, sous l’angle fiscal, commence à adapter son cadre réglementaire à cette demande, les enjeux du développement de ce secteur favorisant la concurrence entre les places financières.