L’obligation convertible : une alternative sécurisante pour miser sur les marchés actions

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Sur la place financière de Monaco, les Investisseurs cherchent la sécurité de leurs placements optimisée avec le meilleur rendement.

Aujourd’hui, cet exercice est délicat. Il s’agit de conjuguer un niveau de taux monétaires historiquement très bas, et un contexte macroéconomique incertain en Europe corrélé aux déficits publics avec, comme seul vecteur de croissance confirmé, celui des pays émergents.

Une reprise par région de la croissance économique

Le choix pertinent de classes d’actifs doit de fait intégrer plusieurs paramètres évolutifs à vitesses différentes. Bâtir aujourd’hui une stratégie basée sur un calendrier de remontée des taux d’intérêts est encore aléatoire. En revanche, la reprise par région de la croissance économique, la qualité de signature d’émetteurs “Investment Grade” et le retour attendu de plus de volumétrie sur les marchés peuvent constituer une opportunité. Un autre paramètre est prévisible : la poursuite de la volatilité en période de croissance des marchés. L’allocation d’obligations convertibles, pour une part de portefeuille, répond alors aux préoccupations de sécurité et rendement. Miser sur la valorisation des actions de plusieurs émetteurs de qualité en limitant les risques de pertes en cas de baisse des cours de celles-ci avec des rendements assurés peut s’avérer pertinent. La qualification de produit Hybride des obligations convertibles peut susciter, à tort, des réserves liées à une méconnaissance. Celles-ci peuvent être facilement levées en expliquant la simplicité du mécanisme.

Le rendement de l’obligation est légèrement inférieur à celui d’une obligation classique

Pour mémoire, une obligation convertible est une obligation classique assortie d’une option de conversion à un prix et jusqu’à une date limite fixés à l’avance. Pour bénéficier de cette option d’achat, le rendement de l’obligation est légèrement inférieur à celui d’une obligation classique. En contrepartie, l’investisseur bénéficiera d’avantages certains. En cas de baisse, l’action sous-jacente, la valeur de l’obligation, agit comme un plancher qui ne peut pas être dépassé et qui limite l’impact de la baisse du cours de l’action sur celle de l’obligation. Cette sécurité est appréciable dans un marché volatile. En cas de hausse, l’action ou l’obligation, bénéficiera de ce mouvement sans limitation. La convexité, qui mesure la performance de l’obligation liée à une variation du cours de l’action, est plus favorable à la hausse de l’action qu’à sa baisse. Plus le cours de l’action augmentera, plus la prime de conversion diminuera pour tendre vers zéro. L’obligation verra alors son cours augmenter à la même vitesse que l’action. À ce moment, l’aspect spéculatif positif jouera pleinement et l’investisseur choisira le moment le plus opportun pour exercer son option d’achat et acquérir des actions à un prix inférieur à celui du marché.

Des contraintes à respecter

  • Sélectionner un émetteur de qualité (risque de Crédit) ;
  • Trouver des émetteurs dits “Investment Grade” dans des activités de préférence non cycliques ;
  • Suivre l’évolution du cours de l’action sous-jacente, sa volatilité anticipée, et les dividendes futurs estimés qui influeront sur le cours de l’obligation.

Ces contraintes peuvent être déléguées dans des FCP qui ont démontré leur savoir faire en 2009.

Pour l’émetteur, le recours à ce genre de produit est également bénéfique. Il lui permet d’émettre un emprunt à un taux réduit par rapport aux obligations de même classe. En cette période de taux extrêmement bas, cet avantage devient encore plus intéressant.

L’obligation convertible a deux faiblesses des marchés qu’elle transforme en vecteurs de rendement :

  • le juste prix de la qualité d’un émetteur dans un marché décalé ;
  • la volatilité du seul fait des intervenants.

L’investisseur devra, comme pour les obligations classiques, surveiller la qualité de l’émetteur, l’évolution des taux d’intérêts et de la devise qui détermineront le cours de l’obligation convertible. De plus, il peut avoir la possibilité de transformer sa dette en augmentation de capital en cas de hausse de son action. “Ripeness is All”, disait Edgar dans le Roi Lear.