Rencontre avec André Garino, Président du Conseil Economique et Social Monégasque

2015-03 Garino

Le Conseil Économique et Social (CES) est une assemblée consultative qui s’est substituée à l’ancienne Chambre Consultative du Commerce, de l’Industrie et des Intérêts fonciers et professionnels étrangers. Ses fonctions essentielles : donner un avis sur les questions d'ordre social, financier, touristique, commercial, industriel, qui intéressent, d'une façon générale, la vie économique du Pays. Nous avons rencontré son Président, M. André Garino.

Comment se porte l’activité économique et sociale de la Principauté ?

L’attractivité de la Principauté, au niveau économique et social, se confirme, avec une hausse du nombre d’entreprises, et plus de 53 000 salariés, dont le nombre augmente régulièrement aussi bien dans le secteur public que privé. Plus de 75 % d’entre eux sont domiciliés hors de Monaco.

Le tertiaire est générateur d’emplois ?

On constate effectivement un développement des activités de gestions patrimoniales, et de services aux nouveaux résidents.

Le secteur industriel semble se restructurer ?

Malgré les restructurations que l’on constate régulièrement, ce secteur représente plus d’une centaine d’entreprises qui emploient plus de 3 000 salariés, pour un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. C’est un secteur dynamique, qui se transforme. L’Administration des Domaines, propriétaire d’immeubles industriels à Monaco, reçoit régulièrement des demandes d’installation d’entreprises industrielles qui souhaitent se développer. Pour répondre à cette demande, l’Etat monégasque projette l’édification d’un ensemble immobilier à usage de bureaux et industriel sur l’îlot Charles III, à proximité de la frontière de Cap d’Ail, situé à l’extrémité d’une emprise réservée au futur « Transport Commun en Site Propre ».

Lors de votre dernière Assemblée générale, vous avez évoqué l’amélioration du cadre de vie...

Incontestablement, l’amélioration du cadre de vie et l’adaptation des surfaces industrielles et commerciales aux nouveaux besoins contribuent à accroître la qualité de vie qui, elle-même, participe à l’attractivité de la Principauté. Nous avons attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité d’améliorer les déplacements urbains qui pourraient justement constituer un frein à cette attractivité. Par ailleurs, nous venons de recevoir, en partenariat avec l’IMSEE, notre homologue du Grand Duché du Luxembourg pour réfléchir à de nouveaux critères à intégrer au PIB, qui tiennent compte de la qualité de vie en Principauté.

Est-il possible statistiquement de mesurer la qualité de vie ?

Bien sûr. C’est dans cette perspective que l’IMSEE a organisé, le 5 février dernier, une réunion relative à la présentation du Better Life Index (BLI), indicateur de l’OCDE. Nos homologues du Grand Duché du Luxembourg ont réfléchi à la possibilité de combiner compétitivité et bien-être, la compétitivité se définissant comme « l’amélioration du niveau de vie de la population sur le long terme, en respectant l’environnement ».