Hervé Ordioni : « 2019, année record en termes d’assets sous gestion et de résultats est notre meilleure publicité. »

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Hervé Ordioni, Directeur Général de la Banque Edmond de Rothschild à Monaco, est Président de la Commission « Promotion de la Place Financière de Monaco » de l‘Association Monégasque des Activités Financières (AMAF).

Quel est le rôle de la Commission que vous présidez ?

C’est clairement de promouvoir la Place Financière monégasque à l’étranger, en présentant les atouts de Monaco. Nous nous adressons à de potentiels futurs résidents, mais aussi à d’éventuels nouveaux acteurs de la Place : lorsque des établissements bancaires perçoivent l’intérêt de leurs clients pour la Principauté, ils s’y installent. Indirectement, nous favorisons la relocation des banques, des sociétés de gestion, des Family Offices et des multi Family Offices à Monaco.

Quels atouts de la Principauté valorisez-vous ?

Nous avons mené un gros travail sur l’attractivité en matière règlementaire, car un environnement clair et conforme sécurise. La supervision des activités bancaires par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, celle des activités de gestion par la Commission de Contrôle des Activités financières, et le contrôle par un régulateur local de la protection des données sont de vrais atouts. Il est aussi important de souligner que le marché financier monégasque répond aux normes les plus élevées en matière de lutte contre le blanchiment, en conformité avec la 4ème directive européenne.
Nous soulignons la mise en place, depuis 2016, d’un cadre juridique spécifique pour les Single Family Offices, ou les Multi-Family-Offices. Nous sommes à l’écoute de l’évolution des autres places financières sur ces sujets. Dans notre rôle de coordination avec les autorités, nous faisons des suggestions d’évolution des textes, pour les améliorer.
Mais clairement, l’année 2019, année record en termes d’assets sous gestion et de résultats est notre meilleure publicité.

Justement, comment communiquez-vous pour faire savoir ces performances ?

Nous utilisons la Presse Monégasque, le site Monaco For Finance, lancé en 2012, sur lequel les investisseurs ou les acteurs financiers potentiels peuvent trouver les réponses à leurs principales questions et désormais le nouveau magazine Monaco for Finance.
Par ailleurs, nous collaborons avec le Monaco Economic Board, qui nous assure d’un soutien logistique fort. Les corps diplomatique et consulaire nous aident également ; grâce à eux, nous organisons des soirées de promotion dans certaines ambassades. L’année 2020 n’est pas une bonne illustration de nos déplacements, mais néanmoins, nous prévoyons deux voyages à Londres. En 2019, le bilan était très positif avec huit actions ciblées, dont 3 à Londres, deux en Suisse, une en France, une à Bruxelles, et une au Liechtenstein. Nous y avons rencontré 150 entités qualifiées, soit 30% de plus qu’en 2018.

Une cible particulière ?

Nous ciblons beaucoup Londres, le Brexit peut nous y aider, Monaco étant une place internationale avec un hub aéroportuaire qui séduit beaucoup les anglais. Globalement nous recherchons des gens de plus en plus fortunés, et nous devons impérativement présenter des services à valeur ajoutée. La solidité de notre système bancaire fait que nous sommes capables de prêter à des gens de qualité. La tendance du financement par le crédit a été multipliée par 2,5 en dix ans, et par 10 en vingt ans. Concernant les actifs sous gestion, ils ont été multipliés par 2 en dix ans. Dans cette période d’incertitude, il faut des acteurs solides et forts et pour accompagner les clients.