Christophe BRISSON : « La digitalisation, oui, mais avec une place pour l’humain ! »

2024 01 19 Christophe BRISSON

Capital Banking Solutions est éditeur et intégrateur de solutions pour les institutions financières innovantes et adaptées aux établissements internationaux de tous types. Nous avons rencontré Christophe BRISSON, directeur des opérations Europe.

Vous êtes l’exemple qu’une entreprise monégasque peut investir des marchés internationaux ?

L’activité Wealth Management et Compliance de CBS est née à Monaco, où se trouvent nos équipes de développement et un centre de service pour l’Europe de plus de 60 personnes. Nous sommes aussi internationaux, présents avec nos 300 collaborateurs experts, à Paris, en Suisse, au Liban, à Dubaï, en Côte d’Ivoire, au Maroc et aux USA pour distribuer nos solutions, garantir le suivi de nos prestations et assurer la proximité avec nos clients.
IntellEval, notre centre d’expertise et de formation sur la Compliance, propose des solutions d’évaluation, de formation et de prestations de conseil sur la Compliance, la Lutte Anti-Blanchiment et le financement du Terrorisme. IntellEval est partenaire de l’AMAF et de l’IUM dans le cadre du programme de Certification des professionnels de la place et intervient depuis sa mise en place, dans le cadre de la certification confidentialité.

Vous déclarez souvent que la technologie peut élever le niveau du Wealth Management. Comment ?

Par la digitalisation des processus, par leur personnalisation.
Nous offrons des solutions à architecture ouverte, modulables, disponibles en cloud, “on-premise” et prochainement en SaaS. Notre plateforme de Wealth Management, CapitalPrivate™ est déployée dans des Banques Privées et Sociétés de Gestion en Suisse, à Monaco et Paris, elle couvre les besoins de Gestion de Portefeuille (PMS) et de Gestion de la Relation Client (CRM), de l’On-Boarding (digitalisation des processus et signature électronique) jusqu’à la connaissance client (KYC) et ses exigences réglementaires internes (notamment les revues KYC, questionnaires MIF, etc.). Elle intègre les processus métiers et réglementaires (Advisory, MIFID, LSFIN), adresse les problématiques ESG et s’étend sur un périmètre large de produits comme par exemple le Private Equity et plus largement les actifs non financiers.

Pour adresser les projets de digitalisation nous offrons un module complet (Web et Mobile), CapitalDigital™. Cette plateforme de banque Digitale permet d’ouvrir aux clients finaux la visualisation des encours et des documents, facilite les échanges entre le Client et la Banque, offre l'ensemble des services de paiement et peut être étendue aux transactions. CBS la propose en option en fonction du périmètre final du projet.

La compliance devient de plus en plus pointue, dans le cadre de la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux. Avez-vous des solutions pour simplifier les KYC ?

Nous avons développé une offre autour de la conformité, CapitalCompliance™ qui est une solution largement déployée et qui couvre les exigences de conformité des institutions financières modernes : AML, Blacklists Screening, KYC, Analyses et Reportings exigés par les autorités (Déclarations de soupçons, FATCA, CRS, Eckert, COSI et STRIX) et l’Adverse Media Screening au travers de notre partenariat avec Polixis™.

Quelle est la clef d’une digitalisation réussie ?

Des échanges directs avec les équipes en charge du Wealth Management, de l’informatique, et nos équipes CBS valent mieux que des promesses marketing toujours surfaites et souvent élaborées en dehors des priorités et du contexte monégasque et européen.

Concrètement sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

D’abord nous allons vers la mise en place de solutions packagées
Certains sujets sont poussés par la réglementation (comme ESG) ou la situation des marchés (comme le Private Equity), d’autres comme le Real-Estate émergent ou ouvrent de nouvelles perspectives d’investissement (Cryptos).

Ensuite nous intégrons l’évolution vers le Self Care et le SaaS
La technologie permet d’adapter le contexte aux attentes des clients et de plus en plus d’actions sont déportées vers le client qui « travaille à la place » du banquier. Le service doit s’adapter et la valeur ajoutée se déplace, nous l’anticipons et le permettons.
La sécurité et la Confidentialité restent au cœur de nos métiers mais cela ne se traduit plus par un rejet des solutions SaaS, l’argument financier prend le dessus.

Enfin, l’intégration de l’IA se fait dans tous les domaines de la Compliance, du CRM et du PMS
On peut désormais mettre l’IA dans presque tous les domaines de notre métier même si son empreinte reste timide dans le Wealth Management (Robot Advisors, Propositions personnalisées, etc.). Dans la Compliance, le Machine Learning et le Natural Language Processing (NLP) permettent des avancées significatives avec ce que l’on appelle l’Adverse Media Screening. CBS a par exemple mis en place un partenariat avec Polixis, une Fintech spécialisée dans ce domaine pour intégrer sa solution et enrichir notre module dédié.
Cela ne doit pas occulter que l’on continue à travailler sur les automatisations de process pour permettre la Digitalisation, pas toujours besoin de l’IA pour cela ! Il reste une place pour l’homme et les professionnels expérimentés.