Antony Stent-Torriani : « Nous n’imposons aucune contrainte protectionniste »

Antony Stent-Torriani, Administrateur-Délégué de la Société de Gestion Monaco Asset Management, est également Vice-Président de l’AMAF, et responsable de la Commission des Activités de Gestion de l’Association.

Vous représentez au sein de l’AMAF les Sociétés de Gestion

C’est exact. La Commission est représentative de tous les métiers de gestion à Monaco, et diffuse des renseignements très divers : évolution des lois, des normes… Cette mutualisation d’informations est l’une de nos missions, et l’un de nos principaux atouts. Un avocat analyse les textes avec nous, rendant ainsi un grand service aux Sociétés de Gestion, quelle que soit leur taille.
La difficulté de notre tâche tient à la diversité de nos membres : brokers, conseils, émetteurs de produits structurés…Nous devons apporter un service à tous, même si le terme Société de Gestion regroupe des activités très différentes. La Commission se réunit trois fois par an, mais nous travaillons en continu sur de nombreux sujets. Certains nous appellent pour connaître les procédures d’implantation en Principauté ; d’autres nous contactent sur des problématiques individuelles, que nous essayons de résoudre dans la mesure du possible.

Une soixantaine de membres, c’est important…

Oui, mais Monaco est libéral. Cette philosophie est l’une de nos forces. Nous n’imposons aucune contrainte protectionniste, et toute société ayant reçu l’agrément de la Commission de Contrôle des Activités Financières (CCAF) est la bienvenue. Le marché est extrêmement concurrentiel, mais des entreprises avec de nouvelles compétences, et un vrai business model font toujours progresser le niveau de la Place. Certaines entités non agréées par la CCAF et s’aventurant sur le terrain financier peuvent par contre susciter plus d’inquiétude. Le client se doit en Principauté d’être parfaitement conseillé, nous y travaillons depuis des années, et notre expertise est désormais reconnue de tous.
Nous travaillons à ce que toutes les Sociétés de Gestion puissent se rencontrer, et nous organisons deux fois par an des conférences pour présenter les spécificités de Monaco en matière de gestion. C’est une opportunité pour nos membres de rencontrer un public diversifié : des banques, des experts, et même des étudiants qui pourraient devenir nos futurs collaborateurs.

Distribution des Plus-Values des Fonds Communs de Placement, Responsabilité des Dirigeants au regard de la CCAF…vous travaillez sur des sujets diversifiés

C’est nécessaire car notre Commission souhaite aider les Sociétés de Gestion à croître. L’animer est un vrai engagement de ma part et de celle de ses membres. Nous passons entre 50 et 100 heures par an sur des problématiques diverses, et nous le faisons bénévolement pour soutenir la Place. A l’image de notre Président, qui est extrêmement impliqué, et qui facilite nos relations avec les pouvoirs publics et le Conseil National. Un des sujets importants aujourd’hui est la réflexion sur la directive européenne MIFID II, et son adaptation à Monaco. Nous sommes sur un marché très particulier d’investisseurs qualifiés, qui n’est pas exactement le reflet du marché européen. Nous travaillons sur ce thème sur la recommandation du gouvernement. Notre proximité avec les institutions est extrêmement utile à la Place.