Certification professionnelle : top départ !

2013-06 article-certification

À l’initiative de M. Etienne FRANZI et avec le soutien de M. Jean CASTELLINI et de la Commission de Contrôle des Activités Financières (CCAF), les textes instaurant le dispositif obligatoire de Certification professionnelle en Principauté ont été publiés en avril dernier. Rencontre avec M. Stent-Torriani, Vice-Président de l’AMAF et Président de la Commission Finances du Conseil Stratégique pour l’Attractivité de Monaco.

Quel est l’objectif de cette certification professionnelle ?

Il fallait travailler sur l’image de la Place, pour les clients existants et les clients futurs. Certains pensaient que les qualifications n’y étaient pas aussi bonnes qu’ailleurs, qu’à Londres, par exemple. Il fallait casser cette idée. D’autre part, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) avait introduit, en juillet 2010, en France, une certification pour les professionnels de l’investissement. Il nous fallait nous adapter à cette évolution, sans être suiveurs mais en faisant encore mieux. C’est pourquoi l’AMAF s’est rapprochée de la CCAF pour construire le projet.

Quels sont les personnels concernés ?

Les personnels du Front Office, incluant la compliance, les personnels du Back Office ou du Middle Office qui souhaitent passer au Front. Pour être plus exhaustifs, les gérants, les vendeurs, les analystes financiers, les opérateurs de salles de marchés, ainsi que leurs responsables directs, doivent suivre la formation et passer l’examen de certification. Il existe une clause de « grand-père », pour dispenser de cette formation les personnes en fonction au jour de la publication de l’arrêté ministériel (le 12 avril 2013).

En quoi va consister la formation ?

Il s’agit d’une formation de 44 heures au total, dispensée par l’IUM (International University of Monaco) en collaboration avec IntellEval Monaco, centre de compétences et d'expertise en matière de Compliance. 16 heures sont consacrées à la déontologie, le reste étant essentiellement un enseignement technique : macro-économie, outils financiers spécifiques… le tout de très bon niveau. Il est important de souligner que ce programme a été élaboré conjointement avec le régulateur monégasque. Cette formation sera conclue par un examen. La première session devrait débuter dans les tout premiers mois de 2014.

Que se passe-t-il si le postulant échoue ?

Il a douze mois pour se présenter à une session de rattrapage. S’il échoue de nouveau, il pourra travailler dans une banque ou une société de gestion à Monaco, bien sûr, mais pas dans les postes que nous avons évoqués.

Quel accueil vous ont réservé les professionnels de la Place sur ce sujet ?

Un accueil favorable. Ils sont, comme nous tous, soucieux de l’image de la Place. Monaco est très spécifique, et doit refléter l’excellence. La certification est un moyen d’y parvenir. Cela aura de toute façon une répercussion positive sur nos clients et les affaires générées. De plus, grâce à la participation de l’AMAF, les coûts de formation sont très raisonnables : 1 150 euros par élève. Pour une formation d’excellence (le Master en Wealth Management de l’IUM a été classé 7ème au niveau international), ce n’est vraiment pas onéreux. Ceux qui en bénéficient ont une grande chance, c’est une manière de tirer vers le haut leurs connaissances et leurs compétences.

En 2014, les premiers diplômés ?

Nous l’espérons vivement. Une remise des diplômes un peu « solennelle » est envisagée, en présence de Jean Castellini, Conseilleur de Gouvernement pour les Finances et l’Economie, et bien sûr, les dirigeants de l’AMAF et de la CCAF. Il est important d’avoir une expertise, mais aussi de le faire savoir.